Le pétrole recule, Trump demande plus de brut à l'Arabie saoudite
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 77,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,31 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'août cédait 59 cents à 71,87 dollars une heure après son ouverture.
La Maison Blanche et le royaume se sont efforcés de modérer le message en affirmant que les 2 millions de barils étaient les ressources disponibles qui seraient utilisées "si et quand il sera nécessaire afin d'assurer l'équilibre et la stabilité du marché".
"Le président pousse l'Arabie saoudite à compenser les baisses de l'offre qui vont peser sur le marché quand les sanctions américaines contre l'Iran vont être appliquées, à partir du 4 novembre", ont expliqué les analystes de RaboBank.
Le président américain cherche à limiter la hausse du prix de l'essence aux États-Unis, alors que les Américains s'apprêtent à prendre la route pour l'été et à l'approche d'élections législatives en novembre, tout en adoptant une ligne dure contre l'Iran.
"Si les États-Unis adoptent une tolérance zéro contre les pays important du brut iranien (comme la Maison Blanche l'a affirmé la semaine dernière), les prix vont augmenter", ont jugé les analystes de JBC Energy, qui estiment que l'Arabie saoudite n'a pas les capacités de compenser une telle perte sur le marché mondial.
"Les marchés savent que l'Arabie saoudite ne va pas se risquer à engager une nouvelle guerre du pétrole", a abondé Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, qui rappelle que la chute des prix de 2014 avait pesé sur les finances du pays.
Toute hausse au delà de ce chiffre serait une rupture de l'accord, a affirmé le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, dans une lettre à son homologue des Emirats arabes unis, citée par l'agence Bloomberg.
Dans ce contexte, l'annonce de l'arrêt des exportations de pétrole depuis le nord-est libyen, qui représente une production de 850.000 barils par jour, n'a pas retenu l'attention des marchés.
(c) AFP