Le pétrole porté par de nouvelles spéculations sur l'Opep
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 75,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,90 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet a pris 79 cents à 65,85 dollars.
La Chine a répliqué en visant notamment des produits agricoles et a aussi indiqué vouloir taxer le pétrole américain à une date ultérieure.
"La demande mondiale de pétrole pourrait reculer dans le cas de sanctions chinoises sur la production américaine", a commenté Benjamin Lu, analyste chez Phillip Futures.
Toutefois, a remarqué Andy Lipow du cabinet Lipow Oil Associates, "cela pourrait aussi se traduire par un regain d'intérêt des compagnies chinoises pour le Brent, ce qui explique sans doute la progression plus marquée" du cours du pétrole coté à Londres lundi.
De nouvelles spéculations sur la prochaine réunion de l'OPEP et d'autres grands producteurs, dont la Russie, samedi à Vienne ont alimenté le rebond des prix.
Ces pays y discuteront de l'avenir de l'accord qui les engage depuis début 2017 à limiter leur production dans l'objectif de faire remonter les prix.
L'Iran aurait ainsi annoncé dimanche compter opposer son droit de veto si le ministre saoudien Khaled al-Faleh proposait d'augmenter les objectifs de production, a rapporté l'agence Bloomberg.
Mais selon des sources citées par l'agence, les deux géants pétroliers que sont l'Arabie saoudite et la Russie voudraient proposer une augmentation modérée, de 300.000 à 600.000 barils par jour.
"La hausse de la production devrait au final être moins importante qu'initialement anticipé, ce qui est favorable aux cours", a souligné M. Lipow.
La détérioration rapide des infrastructures pétrolières au Venezuela joue aussi, selon lui, sur le prix de l'or noir. Tout comme le déclin de la production en Libye: la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a fait état lundi de "pertes catastrophiques" après la destruction de deux réservoirs dans la plus importante zone industrielle pétrolière du pays à cause de violents combats entre groupes rivaux.
(c) AFP