Le pétrole en ordre dispersé, interrogations sur la production russe
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 76,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, inchangé par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet a pris 36 cents à 66,10 dollars.
C'est au-dessus de l'objectif de production quotidienne pour la Russie, établi à 10,95 millions de barils par jour selon l'accord passé entre l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, alors qu'une réunion sur le sujet aura lieu vendredi 22 juin à Vienne.
Après cette nouvelle, le ministre irakien du Pétrole Jabbar al-Louaïbi a déploré dans un communiqué que "des producteurs membres ou non de l'OPEP n'ont pas respecté les objectifs fixés (...) et le prix du pétrole n'a pas atteint le niveau souhaité".
"Nous restons optimistes à moyen terme", a cependant estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, qui juge que l'OPEP et ses partenaires ne pourront pas complètement compenser la baisse de l'offre sur le marché mondial causée par les problèmes de l'industrie vénézuélienne et par les sanctions américaines contre l'Iran.
"Pour combler l'écart d'approvisionnement croissant, nous pensons que la production devrait être augmentée de beaucoup plus que les 300.000 barils évoqués par l'Arabie saoudite", ont affirmé les analystes de Commerzbank.
Mais d'autres observateurs sont plus partagés.
Selon les chiffres publiés vendredi par la société américaine Baker Hughes, le nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux États-Unis, qui donne une indication de la production américaine de brut à venir, a augmenté à 862 unités, le plus haut niveau depuis 2015.
La production de brut dépasse chaque semaine des records, les États-Unis ayant extrait en moyenne 10,80 millions de barils par jour (mb/j), selon les dernières statistiques de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) publiées la semaine dernière.
La Russie et les États-Unis sont deux des trois plus grands producteurs mondiaux, avec l'Arabie saoudite.
(c) AFP