Le pétrole recule sur fond de prises de bénéfices
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a clôturé à 78,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour juin a baissé de 21 cents, à 71,28 dollars.
"Les courtiers ont pris leurs bénéfices après de fortes hausses cette semaine", a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Vendredi, l'indicateur avancé sur la production américaine réalisé par la société américaine Baker Hughes a montré une stagnation du nombre de puits actifs aux États-Unis, à 844 puits, neutre pour les marchés.
Mais la production américaine connait déjà un niveau très élevé, les chiffres hebdomadaires publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), faisant état d'un douzième record d'affilée à 10,72 millions de barils par jour.
Bob Dudley, le directeur général de BP, s'attend par ailleurs à ce que la production américaine inonde le marché, selon des déclarations à l'agence Reuters.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), engagée avec dix autres partenaires dans un accord de limitation de la production jusqu'à fin 2018, pourrait alors être tentée de rouvrir les vannes, a-t-il expliqué.
"Le message envoyé par Total mercredi comme quoi il se retirerait du projet iranien Pars Sud à moins d'obtenir une dérogation des autorités américaines qui veulent sanctionner l'Iran a bougé le marché", a jugé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB Markets.
Même si le projet Pars Sud concerne surtout du gaz, l'avertissement de Total a frappé les esprits des opérateurs, devenus beaucoup plus prudents quant aux perspectives de développement de la production iranienne d'or noir dans ce contexte.
"Se retirer de ce projet signifie en substance +Il n'y a pas de solution en vue pour longtemps+", a souligné M. Schieldrop.
M. Pouyanné a également déclaré qu'il ne serait pas surpris de voir un baril de pétrole à 100 dollars "dans les prochains" mois.
(c) AFP