Le pétrole grimpe encore, la situation se tend en Syrie
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 71,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de mai prenait 30 cents à 65,81 dollars.
"Si la croissance mondiale reste soutenue en l'absence d'une guerre commerciale, les tensions au Moyen-Orient pourraient soutenir le prix du pétrole", a commenté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.
Les Occidentaux maintiennent intacte leur détermination à riposter fermement à l'attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar al-Assad et faisaient toujours planer mercredi la menace de frappes militaires en Syrie après un veto russe à l'ONU.
"La France mettra tout en oeuvre contre l'impunité chimique", a assuré l'ambassadeur français François Delattre. Elle annoncera "dans les prochains jours" la "décision" sur sa riposte, en coordination avec les alliés américain et britannique, a précisé à Paris le président Emmanuel Macron.
S'inscrivant dans cette fièvre diplomatique, Donald Trump et la Première ministre britannique Theresa May sont aussi "tombés d'accord", lors d'une conversation téléphonique, "pour ne pas laisser l'usage d'armes chimiques se poursuivre", a rapporté la Maison Blanche.
"La Syrie représente un risque particulier pour le pétrole, car une confrontation entre les Etats-Unis et la Russie inquiète le marché", a ajouté M. Lawler.
"Le risque géopolitique soutient les cours, et nous surveillerons avec attention la décision du 12 mai, quand le président américain Donald Trump pourrait potentiellement retirer le soutien des Etats-Unis à l'accord sur le nucléaire iranien", a expliqué Joel Hancock, analyste chez Natixis.
Les marchés attendaient par ailleurs les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks américains.
Pour la semaine achevée le 30 mars, les analystes tablent sur un recul des réserves de brut de 1,25 million de barils, de celles d'essence de 1,1 million de barils et sur des stocks d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage) à l'équilibre, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
(c) AFP