Le pétrole remonte dans un marché hésitant
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 57,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, prenait 12 cents à 51,41 dollars.
"Les tensions au Moyen-Orient et la menace d'une perturbation de l'offre ont donné un coup de fouet aux prix vendredi", ont expliqué les analystes de Capital Economics.
La situation dans la province de Kirkouk, au Nord de l'Irak, reste tendue, même si les forces irakiennes ont annoncé avoir repris aux combattants kurdes la dernière zone qu'ils contrôlaient dans la région, après d'intenses combats qui se poursuivaient dans les environs.
"Il n'y a plus de prime au risque géopolitique depuis que le Kurdistan irakien a dit être favorable aux appels au dialogue du gouvernement de Bagdad", a expliqué Stephen Brennock, analyste chez PVM.
"Cependant, les tensions pourraient remonter, alors que (le géant russe du pétrole, NDLR) Rosneft a signé un contrat avec les Kurdes malgré les menaces de Bagdad. Par ailleurs, le flux de brut qui va de Kirkouk à Ceyhan (en Turquie) restait limité, même si une activité normale est attendue ce week-end", a-t-il nuancé.
Le rebond des prix vendredi a également coïncidé avec les résultats trimestriels de deux groupes de services pétroliers américains, Schlumberger et Baker Hughes.
La montée en puissance des extracteurs de pétrole non conventionnel sur les dernières années, qui avait pris les acteurs historiques du marché par surprise par sa rapidité et sa résistance à la chute des prix, a fortement contribué à la surproduction mondiale.
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Mohammed Barkindo, a affirmé jeudi que le rééquilibrage du marché arrivait plus vite que prévu et qu'il "voyait la lumière au bout du tunnel".
(c) AFP