USA: hausse inattendue des stocks de pétrole brut, à un nouveau record
Lors de la semaine achevée le 31 mars, les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,6 million de barils pour atteindre 535,5 millions, un niveau jamais vu, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient, de façon médiane, sur un recul de 150.000 barils.
Le chiffre du DoE va également à l'encontre des estimations publiées la veille par la fédération privée American Petroleum Institute (API), qui avait fait part d'une nette baisse des stocks de brut.
Pour la cinquième semaine consécutive, les réserves stratégiques de brut ont par ailleurs été abaissées, cette fois de 500.000 barils.
Du côté des stocks d'essence, le DoE a annoncé une baisse de 600.000 barils, nettement inférieure au recul de 1,75 million de barils prévu par les experts interrogés par Bloomberg.
Ils affichent un recul de 0,3% par rapport à la même période de l'année précédente et restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne à cette époque.
Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont, elles, reculé de 500.000 barils, les experts compilés par Bloomberg tablant sur une baisse d'un million.
Elles signent un recul de 6,5% par rapport à la même époque de 2016, tout en restant dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne dans cette période.
Les cours ralentissent
Très surveillée par les analystes au moment où les compagnies semblent systématiquement accélérer leur activité, la production américaine a encore monté de 52.000 barils par jour (bj), à 9,199 millions de bj.
Egalement scrutés de près car ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont monté de 1,4 million de barils à 69,1 millions.
Toutes catégories confondues, mais sans prendre en compte l'abaissement des réserves stratégiques, les stocks américains de produits pétroliers ont avancé d'un million de barils.
Les raffineries américaines ont encore accéléré la cadence, fonctionnant à 90,8% de leurs capacités contre 89,3% la semaine précédente.
Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-unis ont consommé en moyenne 19,6 millions de bj de produits pétroliers, soit une hausse de 0,4% par rapport à la même époque de 2016.
Pendant la même période, la demande d'essence a baissé de 0,6% et celle de produits distillés a bondi de 13,9%, dans les deux cas sur un an.
(c) AFP