La chute du pétrole se poursuit, alimentée par l'Arabie saoudite
Le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a reculé de 68 cents à 47,72 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a perdu 43 cents à 50,92 dollars sur le contrat pour livraison en mai à l'Intercontinental Exchange (ICE).
Cela a été perçu comme de mauvais augure pour le respect des accords de réduction de l'offre au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et avec des pays tiers, entrés en vigueur le 1er janvier et dont l'Arabie saoudite a été le principal artisan.
Au vu de l'importance de ce pays au sein de l'OPEP, les chiffres déclarés par l'Arabie saoudite ont éclipsé ceux issus de sources secondaires généralement privilégiés par les analystes. Ils faisaient état, dans le même rapport du cartel publié mardi, d'un léger recul de la production saoudienne.
Attente des stocks américains
Plus généralement, l'OPEP a de nouveau réduit sa production en février mais à un rythme moins rapide qu'au mois précédent, toujours selon des sources secondaires.
"Il y a des inquiétudes sur le fait que l'accord de limitation de la production de l'OPEP ne s'effiloche", a commenté Matt Smith, de Clipperdata.
Toujours sur le front de l'offre, le département américain de l'Energie (DoE) prévoit une nouvelle augmentation de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis de plus de 100.000 barils par jour au mois d'avril, selon un rapport publié lundi.
Les investisseurs attendent donc avec impatience les données du DoE sur le niveau des stocks de pétrole publiées comme chaque semaine mercredi.
Les analystes anticipent une nouvelle hausse hebdomadaire des réserves de brut de 3 millions de barils pour la semaine achevée le 10 mars, selon un consensus compilé par l'agence Bloomberg.
Avant cela, ils prendront connaissance dès mardi soir des estimations de la fédération privée American Petroleum Institut (API).
Enfin, le marché du pétrole a pu être affecté mardi par une moindre participation des opérateurs américains avec la tempête qui sévit dans le nord-est des Etats-Unis, a relevé Carl Larry, de Oil Outlooks, ce qui a pu accentuer la volatilité.
(c) AFP