Le pétrole renoue avec les pertes, sur fond de baisse plus modérée que prévu des stocks US
Vers 16H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 47,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 1,57 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août perdait 1,55 dollar à 45,88 dollars.
Ces données ont en effet montré que lors de la semaine achevée le 1er juillet, les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont reculé de seulement 2,2 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un recul de 2,5 millions de barils.
Toute baisse des stocks est interprétée comme un signe de la bonne tenue de la demande aux États-Unis, et laisse donc espérer une réduction de la surabondance d'offre qui plombe le marché depuis deux ans, mais les investisseurs s'attendaient cette fois à ce qu'elle soit beaucoup plus spectaculaire.
La baisse annoncée par le DoE a d'autant plus de quoi décevoir les investisseurs - qui espèrent voir les excédents se réduire pour que les cours remontent -, que la fédération American Petroleum Institute (API) avait prévu la veille un recul bien plus spectaculaire de 6,7 millions de barils de brut.
La même distorsion était observable du côté des produits pétroliers alors que les stocks d'essence n'ont décliné que de 100.000 barils quand les experts de Bloomberg tablaient sur un repli de 350.000 barils et que les données de l'API montraient sur un recul de 3,6 millions de barils.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont pour leur part baissé de 1,6 million de barils, alors que les experts de Bloomberg tablaient sur une diminution de 500.000 barils et ceux de l'API sur un déclin de 2,3 millions de barils.
Les flux dirigés par les investisseurs (spéculatifs) ont été le principal moteur des prix du pétrole cette semaine alors que le Brent et le WTI ont fluctué au gré de la perception des investisseurs concernant les perspectives pour l'économie mondiale dans le sillage du Brexit, notaient Abhishek Deshpande et Michael Liu, analystes chez Natixis.
Ces facteurs vont soutenir le pétrole à court terme mais tout important mouvement de vente par les investisseurs (le cas échéant) continuerait à annuler ces gains, concluaient les analystes de Natixis.
(c) AFP