Le pétrole plie sous le poids de prises de bénéfices
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 51,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 62 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le prix du baril de Brent était monté ce jour-là jusqu'à 52,86 dollars, au plus haut en huit mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juillet lâchait 72 cents à 49,84 dollars. Le WTI était monté jeudi à 51,67 dollars, un sommet depuis mi-juillet 2015.
"La légère baisse (des cours) semble plus liée à un moral globalement plus mauvais (des investisseurs) sur l'ensemble des marchés financiers qu'aux fondamentaux du marché du pétrole, car la situation reste source de problèmes au Nigeria et au Canada, ce qui provoque des réductions de l'offre", expliquait-on chez Commerzbank.
En effet, la situation ne montrait aucun signe d'apaisement alors que les Vengeurs du delta du Niger (NDA), ainsi que d'autres groupes rebelles agissant dans cette région pétrolière du Nigeria, multiplient depuis février des attaques contre des installations pétrolières.
Le groupe NDA a d'ailleurs revendiqué vendredi une nouvelle attaque sur un pipeline opéré par la filiale locale du géant italien de l'énergie Eni.
Pour Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, "comme ces perturbations devraient rester temporaires, les cours du pétrole pourraient bien se trouver de nouveau sous pression alors que les problèmes d'offre surabondante reviennent hanter" le marché.
Dans ce contexte, les investisseurs seront attentifs vendredi à la publication hebdomadaire du décompte des puits de forage en activité aux États-Unis par le groupe privé Baker Hughes.
(c) AFP