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Le pétrole en petite baisse, lesté par le rebond du dollar

prix du petrole LondresLondres: Les prix du pétrole étaient sous pression vendredi en cours d'échanges européens, perdant un peu de terrain après avoir signé jeudi à New York de nouveaux plus hauts depuis début novembre, sous l'effet d'un renforcement du dollar.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 47,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 68 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin lâchait 75 cents à 45,95 dollars.

Les cours du pétrole, après avoir signé jeudi une troisième séance consécutive de hausse, sous l'effet conjugué d'un rapport encourageant de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) et de craintes pour l'offre suscitées par des interruptions de production, notamment au Nigeria, reprenaient quelque peu leur souffle vendredi sur fond d'appréciation du dollar.

"Le côté positif, c'est que les prix du pétrole deviennent de plus en plus résistants à tout ce que les marchés peuvent leur asséner alors qu'ils ont une nouvelle fois signé de nouveaux plus hauts annuels (jeudi) après que l'AIE a suggéré que le marché commençait à se rapprocher de l'équilibre", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Le WTI a en effet grimpé jeudi jusqu'à 47,02 dollars le baril, un maximum depuis le 4 novembre 2015, tandis que le Brent s'est rapproché de ses plus hauts depuis début novembre atteints fin avril.

Bras énergétique de l'OCDE, l'AIE a estimé dans son dernier rapport mensuel publié jeudi que le marché pétrolier, plombé depuis près de deux ans par une surabondance générale, était résolument en voie de rééquilibrage, non seulement parce que l'agence laisse la porte ouverte à une accélération de la demande en 2016, mais aussi parce qu'elle prévoit une forte baisse de la production en dehors de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Or, ces chiffres sont venus conforter les conclusions plutôt encourageantes publiées en début de semaine par le département américain de l'Énergie (DoE) dans son propre rapport mensuel, tandis que les investisseurs attendaient encore ce vendredi une publication semblable de l'OPEP.

L'EIA (Energy Information Administration, une antenne du Département américain de l'Énergie) s'attend désormais à ce que la consommation mondiale de pétrole et d'autres combustibles liquides augmente de 1,4 million de barils en 2016 et de 1,5 millions de barils en 2017, une croissance qui en hausse de respectivement 300.000 barils par jour et 200.000 barils par jour par rapport aux prévisions faites en avril.

Mais les cours du pétrole profitaient également, selon les analystes de Commerzbank, "de nombreuses interruptions imprévues d'approvisionnement".

"Selon l'AIE, les interruptions de production en raison des incendies au Canada ce mois-ci ont atteint au total 600.000 barils par jour" tandis que "les pays membres de l'OPEP que sont le Nigeria, la Libye et le Venezuela produisent actuellement 450.000 barils de moins qu'il y a un an en raison de troubles (politiques) et de difficultés financières", relevaient les experts de Commerzbank.

Mais un rebond du dollar érodait légèrement les gains du pétrole ce vendredi, même si le Brent se maintenait au-dessus de 47 dollars le baril et que le WTI s'échangeait à près de 46 dollars le baril.

Le billet vert se reprenait en effet de nouveau, tirant parti de commentaires de responsables d'antennes régionales de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui se sont montrés plus optimistes que le marché sur la possibilité d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt de l'institution dans les mois à venir.

La force du dollar est défavorable au marché pétrolier car les échanges y sont libellés en monnaie américaine et deviennent donc plus coûteux.

(c) AFP

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