Le pétrole en hausse, grâce à l'API et à l'annonce d'une réunion entre producteurs
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 39,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 58 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en avril prenait 69 cents à 37,03 dollars.
Les prix du pétrole ont connu leur plus importante chute cette semaine en près d'un mois après que l'Iran a répété sa position compréhensible, à savoir qu'il ne prendrait part à aucun gel de la production, expliquait Angus Nicholson, analyste chez IG.
Membre de l'OPEP, l'Iran, qui vient de faire son retour sur le marché pétrolier à la suite de la levée de sanctions liées au nucléaire, a prévenu dimanche qu'il comptait avant toute chose atteindre une production de 4 millions de barils par jour (mbj) et n'envisagerait un gel de son offre de brut qu'une fois ce seuil atteint, ce dont la Russie, proche de Téhéran sur la scène internationale, s'est fait l'écho.
Mais selon M. Nicholson, si les dernières statistiques de l'API, qui ont fait état mardi d'une hausse de seulement 1,5 million de barils aux États-Unis la semaine dernière, bien moins qu'anticipé par le marché, venaient à être confirmées par les chiffres officiels du Département de l'Énergie attendus à 15H30 GMT, cela pourrait tirer les prix du pétrole à la hausse.
Les investisseurs seront aussi attentifs à un déclin plus prononcé des stocks d'essence signalant que la demande des consommateurs pour un pétrole peu cher ne cesse de conduire à un rééquilibrage du marché, poursuivait M. Nicholson, alors que l'API anticipe une baisse de 1,2 million des stocks d'essence lors de la semaine dernière aux États-Unis.
L'annonce mercredi dernier d'une forte chute des stocks d'essence (-4,5 millions de barils) et de produits distillés (-1,1 million de barils) avait permis de contrebalancer une nouvelle hausse des réserves de brut et entraîné un net rebond des cours.
Par ailleurs, alors que la perspective d'un accord général entre pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et hors-OPEP pour geler la production semblait s'éloigner, le ministre qatari de l'Énergie Mohammed al-Sada a annoncé mercredi la tenue d'une réunion entre membres et non membres du cartel le 17 avril à Doha afin de faire le point sur cette mesure.
Aussi les espoirs (renouvelés) d'un plafonnement de la production devraient empêcher les prix de décliner davantage, notaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP