Le pétrole s'enfonce, plombé par l'excès d'offre après les stocks américains
Vers 16H35 GMT (18H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 70 cents par rapport à la clôture de mardi.
Atteignant leur plus bas niveau depuis près de trois semaines, le Brent et le WTI souffraient de statistiques hebdomadaires décevantes sur les stocks de brut aux États-Unis, qui ont augmenté plus que prévu, alors que dans le même temps, la production américaine n'a pas connu la baisse espérée par le marché.
Lors de la semaine achevée le 16 octobre, les réserves commerciales de brut ont en effet progressé de 8 millions de barils pour atteindre 476,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de 3,75 millions.
L'association professionnelle American Petroleum Institute (API) avait tablé pour sa part mardi soir sur une augmentation plus proche des chiffres officiels, de 7,1 millions de barils.
Pour Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, cette forte hausse des stocks est imputable à une augmentation des importations de brut.
En outre, décevant les espoirs des investisseurs, la production américaine est restée stable à 9,096 millions de barils par jour (mbj), même si, soulignait M. Hansen, un ralentissement plus important est en marche, quoiqu'il ne soit pas encore visible.
Mais pour Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets, la progression des stocks américains est surtout imputable à la saison de maintenance des raffineries, qui transforment moins de pétrole brut en essence ou produits distillés.
Ainsi, estimait-il, si les raffineries avaient fonctionné à plein régime, traitant 17 millions de barils par jour, soit le niveau record atteint cet été, les stocks de brut auraient diminué de 3 millions de barils cette semaine, en dépit des 160.000 barils importés en plus.
Le marché a toutefois trouvé quelque réconfort dans le fait que les stocks d'essence ont chuté davantage que ce à quoi s'attendaient les analystes, sur fond de hausse de la demande de raffinage, expliquait Ole Hansen.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reflué quant à eux de 2,6 millions de barils, conformément aux attentes de l'API, alors que les experts de Bloomberg prévoyaient une baisse de seulement 1,1 million.
(c) AFP