Le pétrole baisse dans un marché qui craint une hausse des stocks de brut aux USA
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 95 cents à 45,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les investisseurs craignaient de découvrir vers 14h30 GMT une nouvelle forte augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis dans les chiffres du ministère de l'Energie (DoE): les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient, selon des prévisions médianes, à une hausse des stocks de brut de 3,750 millions de barils lors de la semaine achevée le 16 octobre.
Les réserves d'essence auraient pour leur part baissé de 1 million de barils la semaine dernière, selon les experts de Bloomberg, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient décliné de 1,1 million de barils.
Une forte augmentation des stocks de brut devrait avoir été assimilée dans les prix pour le moment et ne pas peser davantage sur les cours, jugeaient toutefois les analystes de Commerzbank.
De son côté Carl Larry, chez Frost & Sullivan, a souligné que la hausse des stocks ne devrait pas être une surprise puisque les raffineries, où commencent des opérations de maintenance, ont nettement ralenti la cadence depuis le mois d'août, à hauteur de deux millions de barils par jour.
Tout rebond durable des prix nécessiterait désormais, selon plusieurs analystes, des signes clairs que la production américaine de brut continue à décliner.
Lors de la semaine achevée le 9 octobre, la production des États-Unis a baissé de 76.000 barils par jour (b/j), à 9,096 millions de barils par jour (mbj).
Les prix seraient tirés vers le haut si la production tombait sous le seuil des 9 millions de barils par jour, mais selon l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE), cela ne devrait pas se produire avant le début de l'année 2016, soulignait-on chez Commerzbank.
En revanche M. Larry craignait de voir les cours baisser encore, jusqu'à peut-être 44 dollars le baril pour le WTI, si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) persiste à ne donner aucun signe de sa disposition à restreindre sa production pour soutenir les cours.
Des représentants de membres de l'Opep et de pays hors-Opep tenaient mercredi une réunion technique à Vienne.
Il y a une petite chance qu'ils puissent avancer vers un effort pour limiter la production afin de soutenir les prix, mais nous pensons qu'ils échangeront surtout leurs données sur le marché, a fait valoir Tim Evans, chez Citi.
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