Le pétrole baisse avant les stocks américains, attendus en hausse
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 29 cents par rapport à la clôture de mardi.
"Nous aurons cet après-midi les dernières données sur les stocks américains de brut (...). Nous avons vu ces derniers augmenter au cours des trois dernières semaines, ce qui a contribué à peser sur les prix", commentait Craig Erlam, analyste chez Oanda.
"Une nouvelle augmentation aujourd'hui, 3,5 millions de barils selon les projections, pourrait faire encore baisser les cours", ajoutait-il.
Les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) ont montré une progression des réserves de brut de 7,1 millions de barils la semaine dernière, selon des analystes.
De leur côté, les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendent, selon des prévisions médianes, à une hausse des stocks de brut de 3,750 millions de barils lors de la semaine achevée le 16 octobre.
Toujours selon ces experts, les réserves d'essence auraient pour leur part baissé de 1 million de barils la semaine dernière, tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient décliné de 1,1 million de barils.
"Une forte augmentation des stocks de brut devrait avoir été assimilée dans les prix pour le moment et ne pas peser davantage sur les cours", jugeaient pour leur part les analystes de Commerzbank.
Tout rebond durable des prix nécessiterait désormais, selon eux, des signes clairs que la production américaine de brut continue à décliner.
Lors de la semaine achevée le 9 octobre, la production des États-Unis a baissé de 76.000 barils par jour (b/j), à 9,096 millions de barils par jour (mbj).
"Les prix seraient tirées vers le haut si la production tombait sous le seuil des 9 millions de barils par jour, mais selon l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE), cela ne devrait pas se produire avant le début de l'année 2016", soulignait-on chez Commerzbank.
Ainsi les signes répétés d'une offre d'or noir surabondante sur le marché devraient rester, selon Jameel Ahmad, analyste chez FXTM, une menace prédominante pour le moral des investisseurs.
Sur le front de la demande, la confiance faible du marché dans la santé de l'économie mondiale est également de nature, notait-il, à réduire la demande pour les matières premières.
"Bien qu'il y ait un intérêt évident à voir les prix du pétrole remonter dans la mesure où cela bénéficierait à l'économie mondiale, les perspectives pour le WTI restent baissières et je pense que les prix vont rester déprimés pour le reste de l'année 2015", jugeait l'analyste.
(c) AFP