Le pétrole reste orienté à la baisse, sous le coup d'inquiétude pour la demande
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre perdait 47 cents à 46,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors que juste quelques minutes avant l'ouverture des échanges il s'affichait encore en petite hausse.
Au chapitre des mauvaises nouvelles, l'indice des prix à la consommation en Chine a chuté plus que prévu en septembre, pendant que l'indice des prix à la production plongeait, témoignant une nouvelle fois de l'affaissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.
Les prix à la production aux Etats-Unis ont aussi chuté plus fortement qu'attendu en septembre, accusant leur plus fort recul depuis janvier.
Mais du côté des bonnes nouvelles pour les investisseurs, un rapport mensuel du ministère de l'Energie américain (DoE) a annoncé que la production nationale chuterait à raison de 93.000 barils par jour en novembre, ce qui serait la baisse la plus rapide depuis 2007.
"Depuis le pic atteint en mai, la production de pétrole de schiste aurait baissé d'un bon 400.000 barils par jour, en juste six mois", ont souligné les analystes de Commerzbank.
En outre, "ce n'est pas seulement aux Etats-Unis que la production est sous pression: selon le cabinet de consultants norvégien Rystad Energy, la production offshore mondiale dans les champs vieillissants chutera de 10% ou 1,5 million de barils par jour l'année prochaine, ce qui serait la chute la plus prononcée en trente ans", ajoutaient ces analystes.
Du côté de la demande, les investisseurs continuaient à évaluer un rapport de l'Agence internationale de l'énergie. Celle-ci a une fois encore augmenté ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole en 2015, et s'attend à une augmentation de 1,8 million de barils par jour (mbj), mais elle envisage seulement une croissance de 1,2 mbj l'année prochaine, soit moins que prévu dans son précédent rapport.
Et, nonobstant les attentes d'un reflux de la production aux Etats-Unis, la surabondance de l'offre continuait par ailleurs de peser sur le moral des investisseurs mercredi, et notamment le retour de l'offre iranienne sur les marchés internationaux.
"L'offre de brut sera plus resserrée l'année prochaine tant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne produit pas plus que ses niveaux moyens de 2015, soit certainement 31,2 mbj", soulignaient les analystes de PVM.
"Le problème, c'est que l'Opep va produire plus", prévenaient-ils.
Enfin, le marché commençait à se positionner avant les chiffres hebdomadaires sur les stocks de brut aux Etats-Unis attendus jeudi au lieu de mercredi, en raison du jour partiellement chômé lundi en l'honneur de Christophe Colomb.
"Il va falloir regarder le niveau de la production américaine, la cadence des raffineries, qu si elle ralentit encore pourrait entraîner une hausse des stocks", a noté Carl Larry, de Frost & Sullivan.
De premières estimations devaient être publiées mercredi soir par l'association professionnelle API.
(c) AFP