Le pétrole ouvre en recul à New York avant les stocks
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 15 cents, à 45,08 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), poursuivant l'évolution en dents de scie des dernières séances.
Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg News, les réserves américaines de brut devraient être restées stables lors de la semaine achevée le 25 septembre.
Les réserves d'essence devraient avoir diminué de 500.000 barils et celles de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) de 800.000 barils.
Mais l'association professionnelle américaine API a été bien plus pessimiste, faisant état mardi soir d'une hausse de 4,6 millions de barils des stocks de brut, de 3,3 millions de barils de ceux d'essence et de 200.000 barils des réserves de produits distillés, relevait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Des mauvaises nouvelles pour un marché qui souffre d'une surabondance de l'offre face à une demande sans éclat, à peine compensée par l'estimation d'un reflux de 1,2 million de barils au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui sert de référence au WTI.
Carl Larry, chez Frost & Sullivan, a noté pour sa part que le marché devait également être déçu de voir la zone euro retomber en déflation en septembre.
"Je crois que cela va peser sur le demande", a-t-il dit. "Tant qu'on ne verra pas de mesure de relance de la part de la Banque centrale européenne, je crois que nous n'allons pas voir la demande pour le brut" qu'il faudrait pour relancer le marché, a-t-il ajouté.
Les analystes de Commerzbank ont pour leur part cité le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (EIE), Fatih Birol, qui a déclaré que les prix resteraient bas pour encore plusieurs trimestres.
"Ce n'est pas très étonnant vu la surabondance qui continue, à laquelle contribue notamment l'Irak", notaient les analystes de Commerzbank, en soulignant que ce pays fournissait désormais 4,6% de la production mondiale d'or noir, contre 3,6% seulement il y a un an.
(c) AFP