Le pétrole se maintient en petite hausse dans un marché optimiste
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 56 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 14 cents à 50,90 dollars.
Les cours du pétrole continuaient de progresser, les opérateurs choisissant d'ignorer la surabondance d'offre sur les marchés qui a pourtant fait chuter les cours de plus de moitié entre mi-juin 2014 et mi-janvier.
Les marchés veulent clairement grimper, tout rapport rappelant l'excédent d'offre considérable sur les marchés ne faisant pression que brièvement sur les prix, notaient les analystes de Commerzbank.
Mercredi, le Département de l'Énergie américain (DoE) a fait état d'une hausse surprise des stocks de brut américains, de 10,3 millions de barils, et les stocks de produits distillés (fioul de chauffage inclus), dont la demande avait fortement augmenté ces dernières semaines grâce à une vague de froid aux États-Unis et en Europe, ont baissé moins que prévu.Les exportations américaines de produits distillés ont décliné en 2014, pour la première fois depuis 2004, à cause notamment d'une diminution de 15% des exportations vers l'Europe de l'ouest, selon le DoE.
Et cette tendance à la baisse pourrait se confirmer en 2015, les raffineurs européens augmentant les cadences de leurs usines afin de profiter de marges de raffinage un peu meilleures après des années de disette, et gêner les cours du WTI.
En effet, les États-Unis ne pouvant vendre leur brut à l'étranger - même si le pays peut ré-exporter le brut Canadien - la seule façon de sortir le pétrole du pays est de l'exporter sous sa forme raffinée, selon des analystes.
Par ailleurs, les investisseurs attendaient vendredi la sortie du rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis. Si les attentes de bons chiffres se confirment, cela pourrait tirer le dollar vers le haut et peser sur les cours de l'or noir.
Un dollar plus fort tend à rendre moins attractifs les achats de matières premières, comme le brut, libellées dans cette monnaie pour les acheteurs munis d'autres devises.
Mais pour le moment, le marché portait toujours son attention sur les facteurs haussiers qui ont soutenu les cours ces derniers jours, comme les affrontements en Libye qui ont poussé la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) à déclarer l'état de force majeure dans 11 champs pétroliers mercredi.
En invoquant cette clause, la Libye ne se trouve plus dans l'obligation de remplir sa part des contrats de livraison pour les champs pétroliers de Al-Mabrouk, Al-Bahi, Al-Dahra, Al-Joufra, Tibesti, Al-Ghani, Al-Samah, Al-Baïda, Al-Waha, Al-Dafa, Al-Naqa.
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