Le pétrole tente un rebond dans un marché toujours hésitant sur l'offre
Vers 14H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril gagnait 1,13 dollar à 49,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une chute de plus de 2,5 dollars.
On part un peu dans tous les sens, a reconnu Bart Melek, de Commodity Strategy TD Securities. Dans l'ensemble, le marché se remet à penser que l'offre va baisser.
Pour le WTI, la semaine a été encore une fois dominée par les chiffres hebdomadaires sur les réserves américaines, toujours à leur plus haut niveau depuis 84 ans après une hausse de plus de huit millions de barils.
Ces chiffres, publiés mercredi et tempérés par une nette baisse des réserves d'essence et de produits distillés, ont fait hésiter le marché new-yorkais, sur lequel les cours se sont d'abord redressés avant de chuter lourdement jeudi.
Signe que les inquiétudes se concentrent actuellement sur les stocks américains, le baril de Brent, côté à Londres, semble à l'abri des mauvaises nouvelles et vaut désormais quelque douze dollars de plus que le WTI, ont souligné les experts de Commerzbank, notant que l'écart n'avait plus été si important depuis janvier 2014.Parmi les facteurs négatifs, ils citaient la force du dollar, qui s'est brusquement accentuée jeudi avant de ralentir un peu et risque toujours de peser sur les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine.
Les marchés attendent désormais, comme tous les vendredis, la sortie du décompte des plateformes pétrolières en activité réalisé par le groupe parapétrolier Baker Hughes.
Les statistiques pourraient peser sur les cours du WTI si le déclin du nombre de puits en activité s'est de nouveau ralenti, ont souligné les analystes de Commerzbank.
Les opérateurs avaient déjà été déçus la semaine dernière, avec seulement 37 plateformes mises hors service, alors que les semaines précédentes les chiffres tournaient autour de 90 plateformes.
Du côté de la demande, les cours semblent peu affectés par la petite révision en baisse du produit intérieur brut (PIB)américain du quatrième trimestre, dans le sillage de la conjoncture mondiale.
Avec une croissance désormais estimée à 2,2% par Washington, ces nouveaux chiffres ne sont pas tranchés, a estimé Bart Melek, notant qu'ils sont un peu meilleurs que prévu.
Ils peuvent constituer un facteur légèrement négatif, mais pour le moment, ils n'ont pas beaucoup d'effets sur le marché pétrolier, a-t-il ajouté.