Le pétrole rebondit à New York avant la BCE et les stocks aux USA
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, désormais contrat de référence, a pris 1,31 dollar à 47,78 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), sans réussir à effacer la perte de 2 dollars subie la veille.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a clôturé à 49,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 1,04 dollar par rapport à la clôture de mardi.
On sait déjà que deux choses seront importantes demain pour le marché de l'énergie: la publication des stocks américains et la décision de la BCE, a résumé Bob Yawger de Mizuho Securities.
Les investisseurs s'attendent en majorité à ce que l'institution de Francfort, qui annoncera sa décision à 12H45 GMT, lance un vaste programme de rachats d'actifs, notamment des dettes souveraines de la zone euro, afin de relancer les prix et l'économie.
Si la BCE fait des annonces en ce sens, cela laisserait attendre une certaine hausse de la demande dans la zone euro, a expliqué Bob Yawger.
Sur le front monétaire, la Banque du Japon a elle prévenu que l'inflation allait ralentir dans l'immédiat, laissant attendre un maintien durable de ses mesures exceptionnelles de soutien à l'économie, et celle du Canada a baissé ses taux de façon inattendue pour contrer la chute des cours.En ce qui concerne les stocks américains, on s'attend à une hausse des réserves de pétrole brut, mais le plus intéressant, ce seront celles du terminal de Cushing, qui augmentent depuis six semaines et devraient continuer à le faire, a expliqué Bob Yawger.Surveillées de près par les courtiers, les réserves de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au WTI, ont encore gonflé de 1,8 million de barils lors de la première semaine complète de l'année.
Pour l'heure, les prix ont bénéficié de plusieurs annonces de suppressions d'emploi dans l'industrie, qui semblent annoncer une baisse de la production, a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.
En un mois, les trois premiers acteurs des services à l'industrie pétrolières, Schlumberger, Halliburton et Baker Hughes, ont annoncé 17.000 suppressions d'emplois.
Le géant minier anglo-australien BHP Billiton a de son côté prévenu qu'il allait arrêter d'exploiter 40% de ses plateformes de pétrole de schiste aux Etats-Unis.