Le pétrole recule, toujours pénalisé par le renforcement du dollar
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 96 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 75 cents, à 80,37 dollars.
Le pétrole restait sous pression du renforcement du dollar à la suite de la fin du programme de rachats d'actifs de la Fed (Réserve fédérale américaine), signalaient les analystes de Deutsche Bank.
Le dollar est en nette hausse depuis l'annonce mercredi de la fin de ce programme de rachats d'actifs et ce mouvement haussier a été renforcé vendredi après la décision de la Banque du Japon (BoJ) d'accroître son assouplissement monétaire.
La devise américaine évoluait ainsi vendredi proche de ses plus hauts en deux ans face à l'euro et à des plus hauts depuis début 2008 face au yen.Or un billet vert plus fort tend à rendre moins intéressants les achats de matières premières, dont le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises, et ainsi à peser sur la demande.
Hormis le dollar plus fort, une offre plus qu'abondante continue de peser sur les prix du pétrole, expliquaient les analystes de Commerzbank.
Les principaux pays de Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne veulent toujours pas réduire leur offre et renoncer à leurs parts de marché, donc il est de plus en plus improbable qu'un accord soit atteint pour réduire la production à la réunion de l'Opep dans quatre semaines, poursuivaient-ils.
Les douze pays membres du cartel doivent se réunir le 27 novembre à Vienne pour discuter de leur objectif commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.
Cette semaine à Londres, le secrétaire général de l'Opep a indiqué que la production effective du cartel en 2015 serait similaire à celle de 2014.
C'est notamment la surabondance d'offre sur le marché, couplée à une demande à la peine, qui a provoqué une chute des prix du pétrole ces derniers mois.