Le pétrole hésite après un rapport mitigé sur les stocks américains
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 106,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 71 cents, à 99,90 dollars.
Le département américain à l'Énergie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient bondi de 6,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 21 mars, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une augmentation de 2,8 millions de barils seulement.
Il s'agit de la dixième semaine consécutive de hausse des stocks de brut, qui avaient déjà progressé de près de 26 millions de barils au cours des neuf semaines précédentes.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont quant à elles augmenté de 1,6 million de barils, alors que les analystes pariaient sur un recul de 1,3 million de barils.Et les stocks d'essence ont chuté de 5,1 millions de barils, soit 4 fois plus que la baisse de 1,3 million escomptée par les spécialistes.
Une hausse des stocks de brut est généralement mal reçue par le marché mais cette fois, le WTI n'a vraiment pas été pénalisé, notait Fawad Razaqzada, analyste de Forex.com.
Selon lui, le marché était préparé à une telle hausse puisque la fédération professionnelle API, qui communique ses propres chiffres un jour avant ceux du DoE, a fait part mardi d'une augmentation similaire des stocks de brut (+6,3 millions de barils).
De plus, de tels chiffres ne sont pas vraiment inattendus à cette période de l'année puisque les raffineries traitent moins de pétrole pendant les travaux de maintenance, qui ont lieu en ce moment, ajoutait-il.
Enfin, pour Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis, la relative bonne tenue du WTI vient d'un nouveau recul des stocks au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis).
Surveillées de près par les courtiers, ces réserves, qui servent de référence au WTI, ont reculé de 1,3 million de barils par rapport à la semaine précédente, à 28,5 millions de barils - ce qui constitue un nouveau plus bas depuis début 2012.
Les réserves de Cushing avaient grimpé à des niveaux record l'année dernière, ce qui avait pesé sur le prix du brut américain.