Le brut new-yorkais hésite face aux bons chiffres sur l'emploi
Vers 14H20 GMT (15h20 HEC) le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier lâchait 10 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 97,28 dollars après s'être affiché en nette hausse juste après le début de la séance.
Le taux de chômage aux Etats-Unis a reculé davantage que prévu en novembre, de 0,3 point, et s'est établi à 7%, son plus bas niveau depuis novembre 2008.
Dans le même temps, les Etats-Unis ont créé 203'0000 emplois, soit plus que ce à quoi s'attendaient les analystes.
"Ce sont des chiffres vraiment très solides", remarquait Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. "Cela reflète une économie plus forte, un marché de l'emploi plus fort, et devrait se traduire par une demande de brut plus importante grâce à une consommation d'essence, de diesel et de kérozène plus élevé", relevait-t-il.
Le rapport sur l'emploi confirme aussi la tendance positive observée sur d'autres indicateurs, comme l'annonce jeudi d'une croissance économique plus forte que prévu au troisième trimestre, à 3,6% en rythme annualisé.
Mais la réaction sur le marché du pétrole restait selon Carl Larry limitée car "pour l'instant, les investisseurs se concentrent sur les marchés actions et obligataire".
De plus, ces bons chiffres relancent les spéculations sur la politique monétaire de la banque centrale américaine.
L'institution pourrait être incitée à réduire dès sa prochaine réunion les 17 et 18 décembre son important soutien à l'économie en diminuant son programme d'achats de titres sur les marchés financiers, une mesure qui a entre autres effets de favoriser les actifs jugés plus risqués comme le pétrole.
Les opérateurs effectuaient aussi quelques prises de bénéfices suite à cinq séances consécutives de hausse. Le WTI a ainsi atteint jeudi en séance son plus haut depuis fin octobre (à 97,99 dollars).
afp/fah
(AWP / 06.12.2013 15h55)