Le brut recule un peu après sa flambée des derniers jours
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 105,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 69 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 48 cents, à 100,76 dollars. Mercredi, la référence américaine avait atteint son plus haut depuis début mai 2012, à 102,18 dollars.
"Les prix du pétrole ont effacé une partie de leurs gains après que l'armée égyptienne a déposé le président du pays le plus peuplé du monde arabe, réduisant ainsi le risque de protestations prolongées qui déstabiliseraient davantage le pays", décryptaient les experts de Commerzbank.
Le président égyptien Mohamed Morsi a été renversé par l'armée mercredi. Il a été transféré jeudi à l'aube au ministère de la Défense, tandis que son équipe était détenue dans un bâtiment militaire, quelques heures avant la prestation de serment de son remplaçant par intérim qui ouvrira la voie à une délicate transition.
L'annonce de l'armée a été accueillie par une explosion de joie par les dizaines de milliers d'opposants au président déposé qui manifestaient en masse à travers le pays.
"Il est trop tôt pour dire si la situation s'est calmée mais l'utilisation du canal de Suez, qui est à la fois dans l'intérêt des pays du Golfe et des nations consommatrices de pétrole, semble être garantie", soulignait Tamas Varga, du courtier PVM.
Le canal de Suez et un certain nombre d'oléoducs font de l'Égypte un important pays de transit pour le pétrole d'Afrique du Nord et de la région du Golfe, ce qui explique que la crise politique ait occasionné une flambée des prix du brut.
Les prix du pétrole avaient également été soutenus mercredi par la très forte baisse des stocks américains de pétrole, de nature à rassurer les opérateurs sur la vigueur de la demande du premier consommateur de pétrole de la planète.
Selon le Département américain à l'Énergie (DoE), les réserves de brut américaines notamment ont dégringolé de 10,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 28 juin.
"Les investisseurs longtemps inquiets de la demande de pétrole (aux États-Unis) ont été rassurés par ces chiffres en cette période estivale, propice à la consommation", car chargée en déplacements automobiles, expliquaient les analystes de Saxo Banque.
rp
(AWP / 04.07.2013 12h31)