Le brut grimpe, aidé par des indicateurs économiques encourageants
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 102,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 74 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait de son côté 68 cents à 92,11 dollars.
Après avoir subi quelques prises de bénéfices en cours d'échanges européens, les cours reprenaient le chemin de la hausse, confortant un rebond de 2,25 dollars à New York et de 1,42 dollar à Londres, à la suite des chiffres du Département américain de l'Énergie (DoE).
Celui-ci a ainsi fait état d'une chute 10 fois plus forte qu'attendu, la semaine dernière, des réserves d'essence aux États-Unis la semaine dernière -- très surveillés à l'approche de la saison estivale des grands déplacements en voiture -- tandis que les stocks de brut progressaient moins que prévu, autre signal jugé encourageant.
"Les cours ont continué sur leur lancée jeudi (..) car les inquiétudes sur la demande -- déjà apaisées par les chiffres du DoE -- se sont encore estompées davantage après des statistiques encourageantes au Royaume-Uni et aux États-Unis", soulignait Fawad Razaqzada, analyste du courtier GFT Markets.
Ainsi, le Royaume-Uni a enregistré une hausse plus forte que prévu de son Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2013, ce qui permettant à l'économie du pays d'éviter une troisième récession depuis le début de la crise financière.
Quant aux États-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage dans le pays sont reparties à la baisse la semaine dernière, reculant plus qu'anticipé par les analystes pour se rapprocher de leur niveau le plus faible en cinq ans, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.
"Ces chiffres ont revigoré le moral aux investisseurs", les incitant à revenir vers les actifs jugés risqués comme les matières premières, notait M. Razaqzada.
Par ailleurs, "les prix du pétrole étaient aidés par des solides résultats trimestriels d'entreprises américaines qui tiraient vers le haut les marchés boursiers (...) et contribuaient à doper l'optimisme des opérateurs" sur la vigueur de la reprise économique aux États-Unis, premier pays consommateur de brut, ajoutait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Dans ce contexte, les investisseurs seront attentifs à la publication vendredi de la première estimation du PIB américain pour le premier trimestre, baromètre très attendu après les statistiques américaines très contrastées ces dernières semaines.
Par ailleurs, l'écart entre le Brent échangé à Londres et le WTI coté à New York continuait de se réduire jeudi -- à désormais moins de 10 dollars (contre 20 dollars début mars) --, observait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Depuis leurs plus hauts sommets de l'année atteints mi-février, le cours du Brent a perdu environ 18 dollars et le WTI seulement 8 dollars, car "l'assombrissement de la croissance mondiale a exercé une pression accrue sur le Brent", plus sensible aux perspectives de la demande en Europe et en Asie, "tandis que le WTI reste aidé par un relatif optimisme sur la reprise économique aux États-Unis", analysait M. Hufton.
rp
(AWP / 25.04.2013 18h34)