Le brut ouvre en baisse à New York après cinq séances de forte hausse
Vers 13H25 GMT (15h25 HEC), sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre reculait de 1,33 dollar par rapport à la veille, à 84,24 dollars.
"On voit une baisse raisonnable ce matin après une semaine de forte progression portée par l'espoir d'assister à un règlement de la situation en Europe", a remarqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Pour l'analyste, les marchés pétroliers étaient notamment affectés par "les nouvelles ternes en provenance de Chine qui soulèvent des inquiétudes sur la demande à venir des marchés émergents".
L'excédent commercial de la deuxième économie mondiale s'est ainsi contracté à 14,51 milliards de dollars en septembre avec une croissance ralentie des exportations. L'excédent chinois, qui s'est contracté de 12,4% sur un an, est ressorti moins élevé qu'attendu par les analystes.
Pour Barclays Capital Research, ce tassement "reflète le ralentissement de la demande en Europe" où la crise de la dette souveraine agit comme une épée de Damoclès.
Pékin a ainsi importé 12,2% moins de brut en septembre, par rapport à la même période l'an dernier, ont noté les économistes de Commerzbank.
"Nous estimons donc que le niveau des cours actuels est trop élevé et que la récente hausse n'est que temporaire", ont-ils fait valoir dans une note.
Selon Phil Flynn, de PFG Best Research, "le risque de ralentissement de la demande domine car les craintes à propos du taux de reprise mondiale de l'économie, de l'effet de contagion de la crise de la dette en Europe et d'autres problèmes budgétaires de gouvernements persistent".
Les marchés attendaient la publication à 15H00 GMT des chiffres officiels du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks, diffusés un jour plus tard qu'habituellement en raison d'un jour férié lundi. "Ils devraient avoir une grande influence", a remarqué Matt Smith.
La semaine dernière, une chute inattendue des stocks de brut avait pris de court les analystes et dopé les prix.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait annoncer une baisse de 200.000 barils des stocks de brut sur la semaine dernière. Les réserves d'essence devraient avoir reculé de 100.000 barils et les stocks de produits distillés (dont gasoil et fioul de chauffage) de 400.000 barils.
fah
(AWP / 13.10.2011 15h47)