Gains confortés, après une nouvelle chute des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 118,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 99 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, progressait de 69 cents à 98,19 dollars.
Les cours du baril poursuivaient l'élan amorcé mardi, qui les avait vu grimper de plus de 1,50 dollar à New York, dans un marché dominé par un regain d'optimisme modéré sur les problèmes de la dette des deux côtés de l'Atlantique.
Aux Etats-Unis, "un accord sur le relèvement du plafond de la dette semble être proche, et même si ce ne sera peut-être pas suffisant pour satisfaire les agences de notation, cela suffit, avec de bons résultats d'entreprises, à soutenir les marchés boursiers", observait David Hufton, du courtier PVM.
"Il y a aussi davantage d'optimisme en Europe", à la veille d'une réunion des dirigeants de la zone euro pour décider d'un nouveau plan d'aide à la Grèce, poursuivait M. Hufton, notant qu'un défaut partiel du pays "est attendu depuis si longtemps que cela pourrait in fine apparaître comme un soulagement".
Dans cet environnement, le dollar (valeur refuge) continuait de fléchir face à un euro revigoré, ce qui rendait plus favorables les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les cours du baril étaient par ailleurs soutenus par les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), qui a fait état d'une chute de 3,7 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 15 juillet.
Cette hausse, deux fois supérieure à ce qu'escomptaient les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, intervient alors que ces réserves ont déjà chuté d'environ 18 millions de barils sur les six semaines précédentes, signe de la relative résistance de la consommation américaine.
"Une nette accélération de la cadence des raffineries a plus que compensé une large augmentation des importations, conduisant à une baisse plus forte que la semaine précédente" qui a envoyé un signal positif aux marchés, commentait Torbjorn Kjus, de la banque DnB NOR.
"En l'occurrence, il est cependant difficile de se réjouir des baisses consécutives des stocks de brut américains", tempérait Olivier Jakob, de la société suisse Petromatrix.
En effet, "on s'attend à ce que les 30 millions de barils issus des réserves stratégiques des Etats-Unis (et mis sur le marché en juillet dans le cadre d'une décision de l'Agence internationale de l'Energie, ou AIE, ndlr) soient transférés dans les prochaines semaines aux stocks commerciaux", qui devraient donc enregistrer de substantielles hausses, expliquait M. Jakob.
A l'inverse des stocks de brut, les réserves d'essence ont augmenté de 800.000 barils, alors que les analystes anticipaient une diminution de 200.000 barils. L'état de ces réserves est très surveillé en pleine saison estivale, marquée par une multiplication des déplacements en voiture.
ds
(AWP / 20.07.2011 18h46)