Le brut en nette baisse, les sources d'inquiétudes s'accumulent
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 95,04 dollars, en recul de 1,16 dollar par rapport à vendredi.
Les cours avaient lâché près de 2,5 dollars vendredi après la publication de chiffres mensuels de l'emploi très décevants aux Etats-Unis, le premier pays consommateur d'or noir. Ils ont montré des créations de postes très faibles, et une remontée inattendue du taux de chômage à 9,2%.
"Non seulement les attentes de demande sont revues à la baisse ici aux Etats-Unis, mais c'est aussi le cas dans le reste du monde", a relevé Phil Flynn, de PFG Best.
"Les chiffres publiés en Chine montrent des importations à leur plus bas niveau en huit mois. (...) Ce n'est pas une bonne nouvelle pour la demande d'énergie", a-t-il poursuivi.
Le géant asiatique a vu ses importations augmenter de 19,3% en juin en glissement annuel, une croissance forte, mais nettement moins forte que prévu. Pour les seuls produits pétroliers, les importations s'affichent en baisse de 11,5%, a relevé Barclays Capital, sous 5 millions de barils par jour pour la première fois.
Dans le même temps, l'inflation du pays a atteint son plus haut niveau en trois ans, à plus de 6%, ce qui fait craindre au marché que les autorités chinoises redoublent d'efforts pour éviter une surchauffe économique.
En Europe, les responsables se réunissaient lundi à Bruxelles pour une réunion aux allures de sommet de crise alors que les turbulences financières gagnent l'Italie et l'Espagne.
Mauvais chiffres de l'emploi et impasse politique sur le déficit aux Etats-Unis, crise de la dette en Europe, ralentissement économique et inflation en hausse en Chine: tous ces facteurs "rendent sceptiques quant à la reprise" de l'économie mondiale, a résumé Mike Fitzpatrick, de Kilduff Report.
"L'euro souffre, ce qui profite au dollar et pèse sur les cours du pétrole", a-t-il ajouté.
Tout raffermissement du billet vert rend le brut, libellé en monnaie américaine, moins intéressant pour les acheteurs munis d'autres devises.
rp
(AWP / 11.07.2011 15h41)