Le pétrole glisse à nouveau sous l'effet de la production américaine abondante
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a terminé à 72,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,15 dollars par rapport à la clôture de mercredi et au plus bas depuis août.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de décembre a cédé 1,62 dollar à 63,69 dollars, au plus bas depuis avril.
"Nous venons de franchir un nouveau record et cela fait beaucoup relativiser le retour des sanctions iraniennes la semaine prochaine", a affirmé James Williams de WTRG, en référence au rétablissement la semaine prochaine des sanctions américaines contre les pays qui décideraient d'importer du brut iranien.
Ces chiffres sont venus s'ajouter à un autre rapport de l'EIA publié mercredi sur les réserves hebdomadaires de brut dans le pays.
Lors de la semaine achevée le 26 octobre, les réserves commerciales de brut ont gonflé de 3,2 millions de barils pour s'établir à 426,00 millions, portant l'augmentation des stocks américains à près de 32 millions de barils lors des six dernières semaines.
Ces chiffres, qui viennent s'ajouter à une hausse du dollar ces derniers jours qui renchérit l'achat de matières premières pour les investisseurs munis d'autres monnaies, dépriment le marché.
"Les cours du pétrole ont connu un mois d'octobre extrêmement compliqué malgré l'imminence de nouvelles sanctions américaines contre l'Iran", a commenté John Plassard, analyste chez Mirabaud.
"C'est une très bonne opération pour Donald Trump à quelques jours des élections de mi-mandat car un prix du baril qui baisse de 1 dollar entraîne un recul environ deux jours plus tard du prix du gallon d'essence à la pompe de 2,5 cents", a calculé M. Williams, rappelant que la plupart des américains utilisent leur voiture pour aller travailler.
La baisse de prix à la pompe correspond à plus de 30 cents en un mois selon ce calcul.
Le président américain s'est plusieurs fois emporté ces derniers mois contre les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), accusés selon lui de maintenir des prix artificiellement élevés.
(c) AFP