Le pétrole recule avec les tensions commerciales
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 77,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 58 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 49 cents à 69,76 dollars.
"L'offre pourrait être limitée" notamment au Venezuela et en Iran, a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, mais "la force du dollar et une baisse de la demande en cas de guerre commerciale pourraient peser sur les gains" de l'or noir, a-t-il prévenu.
La reprise du billet vert, monnaie de référence du pétrole sur le marché international, pèse sur le pouvoir d'achat des investisseurs utilisant d'autres devises.
Quant aux tensions qui opposent Washington à ses partenaires commerciaux, selon l'agence Bloomberg, qui se base sur plusieurs sources proches du dossier, le président américain Donald Trump souhaiterait mettre en oeuvre une nouvelle salve de taxes douanières sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés aux États-Unis "dès que se terminera la semaine prochaine la période de consultations publiques" sur ce sujet.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a pour sa part affirmé vendredi que l'Union européenne riposterait à d'éventuelles taxes automobiles américaines, alors que le cessez-le-feu commercial conclu en juillet entre Washington et Bruxelles semble à nouveau menacé.
Le marché du pétrole restait cependant soutenu par la perspective des sanctions américaines sur le pétrole iranien, qui seront effectives à partir de début novembre et devraient perturber l'industrie du troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
(c) AFP