Le pétrole monte un peu après un rapport mitigé sur les stocks américains
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 74,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance a pris 35 cents à 68,05 dollars.
Mais le document a aussi fait état d'un recul plus marqué que prévu des stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ainsi que des exportations à un niveau historique.
"La hausse des réserves de brut peut s'expliquer par le fait que les importations ont augmenté et que les raffineries ont diminué leur cadence", a souligné Matt Smith de ClipperData.
"En revanche, la montée des stocks d'essence est vraiment étonnante dans la mesure où le rapport de la semaine précédente avait fait part d'une demande particulièrement élevée" pour le carburant, a-t-il ajouté. "Et les chiffres sur les exportations nous semblent un peu plus élevés que ce qu'ils devraient être", a-t-il aussi noté.
"Cette confusion pousse sans doute les investisseurs à la prudence", a estimé le spécialiste.
Le marché restait par ailleurs attentif aux discussions sur l'Iran.
Emmanuel Macron a proposé à son homologue un "nouvel accord" dépassant les seules questions nucléaires. Donald Trump, qui doit décider le 12 mai de rétablir ou non les sanctions américaines, est resté évasif pour le moment.
"Une logique stratégique conventionnelle demanderait que la levée des sanctions sur l'Iran soit renouvelée le temps que l'Europe et les Etats-Unis se mettent d'accord sur ce qu'ils comptent demander", a commenté Olivier Jakob, analyste de Petromatrix, qui ajoute cependant qu'"il ne faut pas s'attendre à du conventionnel quand M. Trump est aux commandes".
Un retour des sanctions américaines empêcherait l'Iran d'exporter son pétrole, ce qui entamerait l'offre sur le marché mondial.
(c) AFP