Le pétrole finit en légère hausse au lendemain de l'élection
Le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) a pris 29 cents à 45,27 dollars sur le contrat pour livraison en décembre au New York Mercantile Exchange (NyMex).
A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, a pris 32 cents à 46,36 dollars pour le contrat en livraison en janvier sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
L'or noir a ainsi bénéficié du soutien de Wall Street qui, surprise dans la surprise, progressait nettement mercredi en cours de séance.
"Le marché du pétrole est mitigé et cherche à se frayer un chemin", a résumé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Hésitants, les cours du WTI sont ainsi tombés à leur plus bas en deux mois dans les échanges électroniques au moment de l'annonce de l'élection de Donald Trump avant de se reprendre.
Ils "ont rebondi quand un mouvement de type +rien n'a vraiment changé, achetons à bon compte+ l'a aidé à se stabiliser", a expliqué Tim Evans dans une note.
Face aux incertitudes générées par ce résultat inattendu les investisseurs sont toutefois restés prudents et ont cherché à évaluer les conséquences spécifiques de cette élection pour le marché de l'énergie.
Ainsi, "on pourrait voir beaucoup de stimulation fiscale aux Etats-Unis avec une nouveau gouvernement qui encouragerait les investissements dans les infrastructures ce qui aiderait le marché du pétrole", a avancé Andy Lipow.
Cela pourrait relancer une production américaine qui a fortement chuté en début d'année.
- Relations avec le Moyen-Orient
Les relations des Etats-Unis avec les principaux pays producteurs de pétrole étaient également au centre des préoccupations du marché.
"Le pétrole en provenance du Moyen-Orient représente environ de 2 à 3 millions de barils par jour" d'importations américaines, a rappelé Carl Larry de Frost et Sullivan qui s'interrogeait aussi sur l'impact d'éventuelles barrières douanières.
Dans ce contexte les marchés "ont ignoré la hausse des stocks de pétrole brut", a estimé Andy Lipow.
Lors de la semaine achevée le 4 novembre, les réserves commerciales de brut ont progressé de 2,4 millions de barils mais les stocks d'essence et de produits distillés ont reculé selon les données hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE).
"Les données du DoE pour la semaine précédente sont (...) proches des attentes", a commenté Tim Evans.
(c) AFP