Bourse mondiales: l'interminable affaissement du pétrole pèse de nouveau
"L'optimisme qui avait gagné les marchés financiers en fin de semaine dernière n'aura pas fait long feu", ont résumé les économistes du Crédit Mutuel CIC.
La reprise alimentée par les espoirs d'une intervention des banques centrales et une petite remontée des cours de l'or noir n'a pas tenu longtemps.
Les Bourses européennes ont ainsi suivi l'exemple de l'Asie et de Wall Street et ouvert sur de nettes baisses.
Vers 10H00 (09H00 GMT), la Bourse de Paris perdait 1,65%, celle de Francfort 1,33% et celle de Londres 1,54%.
Car l'équation reste la même: le refus des pays de l'OPEP de limiter leur production continue à alimenter une offre trop abondante face à une économie mondiale affaiblie par la ralentissement de la Chine qui rend la demande poussive. Avec pour conséquence inéluctable, une baisse des prix.
"Tant qu'il n'y a pas de visibilité sur l'offre et que celle sur la demande se dégrade, le baril (de pétrole) risque de poursuivre sa baisse", ont estimé les analystes de Aurel BGC.
Mardi matin les cours du pétrole continuait de s'abîmer, les contrats américain comme européen tombant sous le seuil de 30 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
"En outre, la chute des marchés chinois ce matin montre que les investisseurs locaux restent très nerveux", ont complété les analystes de Aurel BGC.
"Certains investisseurs n'ont plus aucune envie de se battre à contre-courant à l'approche des vacances du Nouvel an lunaire (début février), le marché est donc très vulnérable: dès que le repli des cours s'est accentué, les investisseurs paniqués se sont mis à vendre à tout rompre", a aussi expliqué à l'AFP Zhang Yanbing, analyste du courtier Zheshang.
- Fed en vue
Tokyo a aussi clôturé en recul de 2,35% et Hong Kong de 2,48%.
Moscou a également ouvert sur une baisse de plus de 3% et sa monnaie chutait également lourdement.
Conséquence logique, le marché de la dette servait de refuge comme toujours en cas d'agitation et les taux d'emprunts des pays de la zone euro, Allemagne en tête se détendaient clairement.
L'euro pour sa part restait stable face au dollar mardi dans un marché attentiste alors que débute plus tard dans la journée une réunion de deux jours du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Le précédent comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) en décembre avait donné le coup d'envoi de la remontée des taux directeurs, ce qui avait renforcé le dollar et compliqué la tâche des autorités chinoises pour préserver leur monnaie.
Pour l'instant, "les marchés tablent sur trois à quatre remontées de taux en 2016", a précisé M. Hewson.
Et selon lui, "le schéma à court terme est celui-ci: la BCE ne peut pas avoir un euro plus faible sans renforcer le dollar", or la Fed "aimerait plutôt éviter cela. C'est donc le moment de prendre du pop-corn et de voir comment le spectacle va se dérouler".
(c) AFP