Le pétrole poursuit sa baisse en Asie
Après avoir plongé à des plus bas de 12 ans, les cours de l'or noir s'étaient ressaisis en fin de semaine dernière, dans l'espoir que d'éventuelles mesures de relance des banques centrales européenne et japonaise ne stimulent la demande.
Mais ce rebond fut de courte durée alors que les investisseurs se remettaient en tête les fondamentaux du marché: surabondance de l'offre et demande morose.
Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne du brut, pour livraison à même échéance, reculait quant à lui de 50 cents, à 30 dollars.
Ce déclin n'est guère surprenant compte tenu de la faiblesse persistante des fondamentaux, a commenté Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour.
Nous faisons face à un excès d'offre très important, et à une demande pas si impressionnante, a-t-il dit à l'AFP. Il va être très difficile d'obtenir des cours plus élevés.
Le renforcement du dollar dans l'attente d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) pesait également sur la demande d'or noir. Le brut est libellé en dollars et tout renchérissement du billet vert le rend moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les marchés veulent savoir quand aura lieu une nouvelle hausse des taux d'intérêt. C'est pour ça que le dollar reste très fort, a ajouté M. Ang.
Depuis mi-2014, les cours se sont effondrés d'environ 75%, frappés par une conjoncture adverse: surabondance de l'offre, demande faiblissante et ralentissement de l'économie mondiale, et en particulier de l'économie chinoise, premier consommateur d'énergie.
A Londres le Brent a terminé à 30,50 dollars, en baisse de 1,68 dollar.
(c) AFP