Le pétrole reste sans grande direction, après les stocks américains de brut
Vers 16H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,12 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 38 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 25 cents à 44,73 dollars.
Le Brent et le WTI restaient sous la pression de statistiques mitigées sur les stocks de brut et la production aux États-Unis publiées mercredi par le DoE.
"Le déclin des stocks de brut aurait dû se traduire par des prix plus élevés étant donné que les réserves sont descendues de presque 2 millions de barils malgré une baisse significative de la capacité d'utilisation des raffineries, et que la baisse des stocks a donc été de ce fait plus importante qu'attendu", notaient les analystes de Commerzbank.
Pour Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, ce ralentissement des cadences des raffineries, qui va se traduire par une baisse de la demande de brut aux États-Unis car les usines vont transformer moins de pétrole, est également un élément pesant sur les cours.
Les raffineries aux États-Unis, et dans le monde entier, vont en effet entrer dans leur période automnale de maintenance. Les analystes de Barclays s'attendent à l'équivalent de 2 millions de barils par jour (mbj) de capacité de raffinage en moins en septembre et 2,7 mbj en octobre.
Une hausse de la production aux États-Unis la semaine dernière, par rapport à la semaine précédente, a également contribué à tirer les prix vers le bas.
La production américaine a interrompu six semaines consécutives de baisse par un petit rebond de 19.000 barils par jour (b/j), à 9,136 millions de barils par jour (mbj), selon des données du DoE.
"C'était une grande déception pour les investisseurs pariant sur une hausse des cours qui s'étaient habitués à voir un déclin de la production progressif depuis juillet", constatait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Beaucoup d'analystes revenaient toujours à la même conclusion jeudi: tant que l'offre dépassera la demande, les cours vont rester sous pression.
(c) AFP