Le pétrole grimpe, aidé par le dollar et Cushing
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 54 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 54 cents à 59,13 dollars.
La faiblesse du dollar continue d'apporter un fort soutien au brut. Les cours du WTI ont rebondi et testé le niveau des 59 dollars, se dirigeant ainsi vers une hausse de 10 dollars le baril pour le mois d'avril, constatait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Le dollar continuait en effet de souffrir sur fond d'essoufflement de la reprise économique au États-Unis, après la publication mercredi de chiffres du Produit intérieur brut (PIB) américain plus faibles que prévu.
Un dollar plus faible tend à rendre les matières premières libellées dans cette monnaie plus attrayantes, car moins onéreuses, pour les acheteurs munis d'autres devises.
Les cours bénéficiaient également d'un regain d'optimisme chez les investisseurs au lendemain de la publication des chiffres officiels sur les réserves de brut aux États-Unis qui ont fait état d'une première baisse en quatre mois des stocks de Cushing.Les cours ont sécurisé puis étendu leurs gains après les statistiques sur les stocks américains de brut, notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le mois dernier encore, les experts estimaient que les réserves de Cushing pourraient atteindre leur capacité de stockage maximum, ce qui aurait fortement lesté les cours de la référence américaine du brut.
Mais les fondamentaux de marché restent baissiers: l'offre demeure surabondante et la demande en berne, même si la consommation en Europe, en Chine et aux États-Unis donne des signes de reprise, selon des experts.Et certains analystes prévenaient qu'une augmentation des cours sur des fondations fragiles pourrait exposer, tôt ou tard, le marché à une correction des prix.
(c) AFP