Le pétrole baisse à l'ouverture à New York, avant les stocks américains de brut
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier perdait 1,20 dollar à 54,73 dollars, proche de ses plus bas niveaux depuis début mai 2009, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Après avoir entamé la semaine par une nouvelle baisse, les cours du brut s'étaient stabilisés mardi à New York, mais n'avaient pas trouvé de raison particulière pour rebondir.
Les chiffres d'hier du WTI témoignaient d'un marché qui reste franchement orienté à la baisse, et devrait se maintenir ainsi d'ici la publication hebdomadaire des stocks américains de brut par le ministère de l'Energie (Doe), a jugé John Kilduff d'Again Gapital.
Les chiffres des stocks doivent être publiés à 15h30 GMT. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient baissé de 1,9 million de barils, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés auraient augmenté respectivement de 2 millions de barils et 1 million de barils.
Par ailleurs, le Kurdistan irakien a dit prévoir une hausse de ses exportations de pétrole vers la Turquie, tandis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)continue d'attendre de voir, sans sembler envisager de réduire sa production, ce qui pèse toujours sur les cours, a ajouté John Kilduff.La décision de l'Opep de ne pas intervenir sur les prix du pétrole en conservant son objectif de production inchangé à 30 millions de barils par jour lors de la dernière réunion du cartel fin novembre à Vienne a changé la donne sur les marchés pétroliers. Depuis la réunion, le cartel campe sur sa position de laisser les prix du marché se rééquilibrer d'eux-mêmes.
Les pays de l'Opep dans la région du Golfe ne voient aucune raison d'organiser une réunion extraordinaire, et sont prêts à attendre six mois ou même une année une éventuelle stabilisation du marché, d'après les analystes de Commerzbank.
Puisque l'Opep ne fait rien, ce serait principalement aux producteurs non-membres d'agir contre le surplus de l'offre, ont-ils souligné. Or, la Russie a exclu hier de baisser sa production - ce qui serait difficilement concevable vu la chute du rouble et les problèmes financiers du pays.