Le pétrole ouvre en légère baisse à New York, inquiet pour la demande en brut
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril cédait 39 cents à 102,01 dollars le baril, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les investisseurs se préparaient à un recul de la consommation en produits pétroliers aux Etats-Unis alors que l'on se rapproche du pic de la saison de maintenance des raffineries aux Etats-Unis en mars, a relevé Matt Smith, analyste de Schneider Electric.A plus court terme cependant, la demande en fioul de chauffage au sein du premier consommateur d'or noir de la planète devait rester élevée, alors que le centre et le nord-est des Etats-Unis traversaient une nouvelle vague de froid, un phénomène récurrent depuis le début de l'année.
Sur le front de l'offre, les opérateurs digéraient également la confirmation par le département américain de l'Energie de l'accélération de la production de brut aux Etats-Unis, ont relevé les experts de Commerzbank.
La production pétrolière du pays s'est élevée en moyenne à 7,46 millions de barils par jour en 2013, selon le DoE, en hausse d'environ un million de barils par jour par rapport à l'année précédente, lorsqu'elle était de 6,49 millions de barils par jour.Il s'agit de la plus forte croissance annuelle jamais enregistrée et le plus important niveau de production depuis 1989, ont précisé les analystes de Commerzbank, qui ont dit tabler sur une progression aussi marquée en 2014.
D'autre part, l'appétit pour le risque des investisseurs était érodé par l'annonce d'une révision à la baisse des chiffres de la croissance de l'économie américaine au quatrième trimestre 2013 dans la matinée.
Le Produit intérieur brut (PIB) américain n'a progressé que de 2,4% d'octobre à décembre, en rythme annualisé et données corrigées des variations saisonnières, contre une première estimation de 3,2%, et alors que les analystes tablaient en moyenne sur une révision à la baisse moins prononcée, de 2,6%.
Ces chiffres étaient jugés peu encourageants pour la demande en brut de la première puissance économique mondiale.
Les investisseurs continuaient aussi de surveiller avec attention l'évolution de la situation en Ukraine, en plein bras de fer avec la Russie.
Le marché s'apprêtait toutefois à finir la semaine sur une note relativement stable, à des niveaux restant élevés depuis la semaine dernière, autour des 102 dollars le baril.