Le pétrole baisse à cause de prises de bénéfices
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 88 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 99 cents, à 101,76 dollars.Le recul des cours du brut était attribuable à un petit mouvement de prises de bénéfices dans un marché qui est monté peut-être un peu trop haut cette semaine, selon Bob Yawger, analyste de Mizuho Securities USA.
En effet, le Brent est passé cette semaine au dessus des 110 dollars le baril, un niveau inconnu depuis le début de l'année tandis que le WTI a atteint mercredi son plus haut depuis trois mois (à 103,58 dollars le baril).
Ainsi, alors que le Brent restait soutenu par les problèmes d'approvisionnement en Afrique, le WTI est parti pour sa sixième semaine consécutive de hausse grâce à de moindres stocks à Cushing et une forte demande de chauffage en Amérique du Nord, soulignaient les analystes d'Investec.Les États-Unis connaissent depuis le début de l'année un hiver particulièrement rigoureux, marqué par une série de tempêtes de neige et de vagues de froid polaires dans le nord-est et le centre du pays, ce qui a nettement augmenté la demande en produits distillés.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), ces stocks (qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage) sont ressortis en recul de 8,8% sur un an lors de la semaine achevée le 14 février.
Par ailleurs, la production du Soudan du Sud est tombé autour de 170.000 barils par jour (bpj) contre environ 255.000 bpj auparavant, tandis que la production libyenne reste sous les 400.000 bpj, ce qui supporte les prix, indiquait Lucy Sidebotham, analyste au cabinet Inenco.
En effet, les tensions se poursuivaient au Soudan du Sud, où l'armée prépare une contre-offensive pour chasser les rebelles de la ville sud-soudanaise de Malakal, capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil (nord-est).
Et en Libye le secteur pétrolier est perturbé depuis des mois par des protestataires qui réclament l'autonomie de leur région et le partage des revenus pétroliers entre Tripoli et l'Est du pays.