Le pétrole recule après un mauvais indicateur chinois
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 16 cents, à 103,15 dollars.Le Brent est repassé sous les 110 dollars le baril, pénalisé par une faible donnée chinoise, expliquait Lucy Sidebotham, analyste du cabinet Inenco.
En effet, la production manufacturière en Chine s'est à nouveau contractée en février, atteignant son plus bas niveau en sept mois, selon un indicateur provisoire publié jeudi par la banque HSBC.
L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par HSBC dans la deuxième économie mondiale s'affiche à 48,3 en février, après 49,5 en janvier, lorsque cet indice avait signalé une première contraction depuis six mois. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.Cela a donné un coup aux prix du pétrole, soulevant des inquiétudes sur la demande chez le deuxième consommateur mondial de brut, ajoutait Mme Sidebotham.
La Chine est le premier importateur mondial de pétrole et l'un des principaux moteurs de croissance de la demande mondiale d'or noir.
De son côté, le WTI limitait ses pertes, restant bien soutenu par la forte demande de chauffage aux États-Unis, expliquait Mme Sidebotham, indiquant que le marché va certainement regarder attentivement les données sur les stocks pétroliers américains.
Le Département américain à l'Énergie (DoE) doit en effet communiquer jeudi le niveau des stocks pour la semaine terminée le 14 février --avec un jour de retard par rapport à son calendrier habituel en raison d'un jour férié lundi aux États-Unis.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les réserves de brut auraient augmenté de 1,8 million de barils, tandis que celles d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement reculé de 500.000 barils et 1,9 million de barils.
La poursuite des tensions géopolitiques en Libye, dans le Soudan du Sud ou encore au Venezuela limitait également les pertes des cours du brut, selon des analystes.