Le brut reste en hausse, toujours soutenu par des indicateurs chinois
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 107,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 87 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 31 cents à 86,24 dollars.
"Après leur récent repli, les cours du pétrole ont regagné un peu de terrain lundi, grâce aux indicateurs chinois publiés ce week-end", observait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La production industrielle a fortement rebondi en Chine en novembre, avec une hausse de 10,1% sur un an, contre 9,6% le mois précédent, lançant un signal fort d'accélération de la croissance dans la deuxième économie mondiale, selon des chiffres publiés dimanche.
C'est la première fois que l'augmentation de la production industrielle dépasse 10% en rythme annuel depuis le mois de mars, a précisé le Bureau national des Statistiques (BNS).
De plus, selon des chiffres diffusés lundi, les importations chinoises de brut ont fortement augmenté en novembre, "poursuivant un mouvement déjà observé en septembre", du fait d'un regain d'activité des raffineries du pays, relevait Sijin Cheng, analyste de Barclays Capital.
"Etant donné que la croissance de la demande mondiale de pétrole dépend en grande partie de la Chine, ces chiffres ont envoyé un signal positif et soutiennent les prix du pétrole, expliquait Tamas Varga, analyste chez PVM.
Sur le plan de l'offre, les investisseurs guettaient la réunion des ministres des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi à Vienne, sans pour autant s'attendre à une modification des quotas de production du cartel.
Les investisseurs scrutaient par ailleurs l'évolution des deux principaux points de tension économique dans le monde: le "mur budgétaire" américain et la crise en zone euro, notait Tamas Varga.
Les discussions se poursuivaient entre démocrates et républicains aux Etats-Unis pour empêcher l'entrée en vigueur début janvier d'une combinaison de hausses d'impôts et de baisses des dépenses publiques, une échéance surnommée "mur budgétaire" en raison du choc qu'elle imposerait à l'économie américaine.
De plus, les investisseurs scrutaient toujours les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, et surtout en Egypte, qui risquent de peser sur la production d'or noir de la région.
rp
(AWP / 10.12.2012 18h31)