Le pétrole ouvre en baisse à New York avant la Fed et les stocks
Vers 14H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier perdait 49 cents à 36,86 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les prix baissent un peu à cause du rapport sur les stocks", a commenté John Kilduff, chez Again Capital.
Le ministère américain de l'Energie devait publier à 15h30 GMT ses nouveaux chiffres hebdomadaires qui, selon l'estimation médiane des experts de l'agence Bloomberg, devraient montrer une baisse des stocks de brut, à hauteur de 1,5 million de barils, mais une hausse de ceux d'essence (+1 million) et de produits distillés (+2 millions).
L'association professionnelle américaine API a quant à elle publié mardi soir une estimation plus pessimiste, faisant état d'une augmentation de 2,3 millions de barils des stocks de brut et de 100.000 barils des stocks d'essence, assortie d'une baisse de 1,8 million de barils des stocks de produits distillés.
Par ailleurs, le marché tentait de se positionner avant la décision attendue à 19h00 GMT de la Réserve fédérale, et une probable remontée des taux d'intérêt avec pour conséquence presque mécanique une revalorisation du dollar de nature à peser sur des cours libellés à billets verts.
Mais, selon M. Kilduff, cette réaction est déjà largement prise en compte dans le niveau actuel des cours, qui avaient lourdement chuté la semaine dernière avant de se reprendre un peu depuis lundi."Je crois plutôt que la Fed va dire du bien de l'économie, de telle façon que le tableau apparaîtra positif pour la demande en pétrole", a-t-il dit, anticipant plutôt une réaction positive du marché, sauf bond très fort du dollar.
Enfin, le marché tentait de calibrer sa réaction à la levée de l'embargo sur les exportations de pétrole américain, décidée mardi soir par la majorité républicaine à la Chambre des représentants.
"Cela ne devrait pas avoir beaucoup d'impact sur le marché mondial du pétrole, puisque les Etats-Unis sont encore largement importateurs nets de pétrole, mais cela pourrait un peu soulager les excédents que l'on voit aux Etats-Unis", a-t-il fait valoir - tandis que dans le même temps "sur le marché mondial cela ne pourra qu'ajouter à la surabondance de l'offre".
De quoi expliquer, selon lui, que l'écart de prix entre le WTI coté à New York et le Brent échangé en Europe se resserre.
Les experts de Commerzbank ont noté pour leur part que le pétrole américain ne pourrait trouver d'acheteurs hors du pays que si le WTI restait meilleur marché que le Brent une fois pris en compte les coûts de transport, "ce qui est loin d'être le cas".
(c) AFP