Le pétrole en légère hausse dans un marché qui navigue à vue
Vers 17H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 47,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 44 cents par rapport à la clôture de lundi.
Les cours du brut tentaient de se reprendre mardi. Pour Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, après les quatre jours de pertes qu'ils viennent d'enregistrer, il ne serait pas surprenant que les cours se stabilisent à leur niveau actuel même si, a-t-il souligné, "il est à ce stade trop tôt pour dire si le rebond va se matérialiser en un mouvement d'achats".
"En effet, la tendance continue à demeurer baissière sur le marché pétrolier, l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) ayant suggéré mardi dans son rapport annuel scruté de près que les prix du pétrole ne retrouveraient pas le niveau de 80 dollars le baril avant 2020", notait M. Razaqzada.
L'AIE, basée à Paris et liée à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a en effet estimé dans son rapport annuel mardi que le marché pétrolier devrait attendre cette date pour se rééquilibrer, tout en n'excluant pas qu'il subisse une période prolongée de prix bas.
De son côté, Christopher Dembik, analyste chez saxo Banque, estimait néanmoins que les investisseurs avaient été peu réceptifs au rapport de l'AIE anticipant que les prix du brut allaient rester bas pendant encore au moins cinq ans.
"Ce n'est en rien une surprise. Le pétrole évolue en fonction de supercycles d'une durée comprise entre 30 ans et 50 ans. Depuis 2011, le baril se trouve dans un mouvement baissier qui, d'après les analyses historiques, a toutes les chances de perdurer au moins jusqu'en 2020 voire même légèrement au-delà", indiquait-il.
Le niveau excessif de l'offre de pétrole sur le marché, que ce soit aux États-Unis, dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ou en Russie, a largement contribué à faire chuter les prix depuis l'été 2014.
(c) AFP