Nouvelles frappes françaises contre des sites d'hydrocarbures de l'EI en Syrie
Nous avons de nouveau frappé à deux reprises la nuit dernière dans la région de Deir Ezzor, d'une part sur un poste de distribution de pétrole et d'autre part sur une usine de séparation de gaz, a-t-il dit, après une première opération similaire dimanche dans la même région, proche de la frontière irakienne.
M. Le Drian s'exprimait lors d'une conférence de presse en marge du Forum de Dakar sur la sécurité en Afrique, qui s'achève mardi soir.
La France, qui a engagé ses avions de chasse et de reconnaissance en septembre en Syrie, élargit ainsi ses frappes à des sites pétroliers et gaziers, précieuses sources de revenus pour l'EI, après avoir dans un premier temps frappé des centres d'entraînement.
On élargit les frappes parce qu'on a plus de renseignement depuis le début des vols français en Syrie, a-t-on précisé dans l'entourage du ministre, en démentant tout changement de stratégie.
Nous combattons Daech en Syrie à la fois en ciblant des lieux d'entraînement où sont formés des combattants dont la vocation n'est pas de combattre au Levant mais de venir combattre en Europe (..) et en frappant sur leur capacité de ressources (financières), a déclaré M. Le Drian.
La France, qui définit elle-même ses cibles en Syrie, va continuer à accumuler du renseignement et frapper tout ce qui permet d'affaiblir Daech (acronyme arabe de l'EI), a-t-on ajouté dans son entourage.
Notre objectif est bien de réduire Daech partout où on le peut, a-t-on ajouté de même source.
Dans ce contexte, la France va aussi déployer prochainement son porte-avions Charles-de-Gaulle qui va plus que doubler le dispositif aérien déjà existant dans la région aux Emirats arabes unis (six Rafale) et en Jordanie (six Mirage).
(c) AFP