Le pétrole rebondit fortement, après une hausse des stocks US inférieure aux attentes
Vers 17H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 49,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 2,30 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 2,66 dollars à 45,86 dollars.
Les cours du Brent et du WTI, après un rebond mécanique en début de séance, ont nettement accéléré la cadence autour de 14H00 GMT, peu avant la publication des chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves américaines de brut.
Or, une augmentation moins importante que prévu de ces derniers la semaine dernière a contribué à soutenir le rebond des cours.
Selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves commerciales de brut ont progressé de 3,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 23 octobre, pour atteindre 480 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une hausse de 3,750 millions.
L'association professionnelle American Petroleum Institute (API) avait quant à elle tablé mardi soir sur une augmentation plus importante de 4,1 millions de barils.La baisse des stocks hebdomadaires aux États-Unis par rapport au consensus ne constitue qu'une éphémère bouffée d'air frais pour le marché pétrolier, tempérait toutefois Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Selon l'analyste, le rebond des prix est la conséquence directe de cette annonce mais aussi de prises de position acheteuses juste avant la publication des chiffres du DoE, qui ont accentué l'ampleur des mouvements de prix.
Toutefois, il est important de souligner que ce rebond a toutes les chances de ne pas durer du fait de la persistance dans les prochains mois d'un excès d'offre sur le marché, soulignait-il.L'analyste faisait notamment valoir le retour prochain de l'Iran sur le marché du pétrole, une fois la levée des sanctions occidentales effective, ainsi que la politique de guerre des prix menée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour s'assurer le maintien de ses parts de marché, refusant toute réduction de sa production.
Globalement, les statistiques des stocks américains ne sont pas excessivement encourageantes pour les prix du pétrole, mais le marché s'est un peu trop enfoncé et voit une occasion de bénéfices à court terme après avoir atteint des plus bas en deux mois, commentait également Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le rééquilibrage du marché pétrolier prendra encore certainement de long mois, la hausse des prix observée aujourd'hui ne doit pas être exagérée, concluait M. Dembik.
(c) AFP