Le pétrole monte légèrement, dans un marché gardant un oeil sur l'Ukraine
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a grappillé 11 cents, à 101,56 dollars, sur le New York Mercantile Exchange(Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 108,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 34 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Les prix du pétrole, qui avaient démarré en territoire négatif, ont légèrement repris du terrain alors que la situation en Ukraine, un pays clef pour la production et l'acheminement de brut, restait tendue.
D'autant qu'avec les nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis, on se pose la question d'une nouvelle escalade possible au cours du week-end, a relevé Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
La Crimée, une péninsule russophone de deux millions d'habitants aux portes de la mer Noire, à l'Est du pays, a franchi jeudi une étape supplémentaire vers la partition en demandant à Vladimir Poutine son rattachement à la Russie. Un référendum est prévu pour le 16 mars.
Alors que des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont été empêchés par des hommes armés d'entrer en Crimée, contrôlée depuis le 28 février par des forces russes, les Occidentaux ont annoncé de leur côté de nouvelles séries de sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou.Les craintes de véritables perturbations du marché pétrolier mondial restaient cependant limitées pour l'instant, selon Tim Evans, de Citi Futures.
Il apparaît sur le marché que la Russie est trop importante pour que des sanctions parviennent à affecter véritablement sa production de pétrole et de gaz naturel, a-t-il estimé.
La Russie est le deuxième producteur mondial de gaz naturel. Elle était en janvier le premier producteur mondial de brut, selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Les prix continuaient par ailleurs à pâtir des chiffres hebdomadaires du ministère américain de l'Energie (DoE) sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis qui ont fait état mercredi de réserves plus abondantes que prévu en brut et en produits distillés la semaine dernière dans le pays.
Depuis le début de l'année, les stocks de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) avaient beaucoup diminué en raison d'une forte demande de chauffage, alors que les États-Unis traversent un hiver particulièrement rigoureux.
Les opérateurs ont aussi digéré un indicateur de bon augure sur la situation de l'emploi au sein du premier consommateur mondial de brut à la veille de la parution très attendue d'un rapport mensuel sur le secteur en février.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont chuté bien plus fortement que prévu lors de la semaine close le 1er mars, s'établissant à leur plus bas niveau depuis la semaine du 30 novembre.