Le pétrole hésite après une hausse moins forte que prévu des stocks
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 107,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 46 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 85 cents, à 97,58 dollars, après avoir atteint vers 16H30 GMT 97,79 dollars, son maximum en séance depuis le début de l'année.Le fort rebond du WTI a été le résultat d'un dollar plus faible, qui a soutenu le marché (jeudi), expliquait Myrto Sokou, analyste chez le courtier Sucden.
Le brut étant libellé en dollars, il est rendu moins coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises quand la monnaie américaine s'affaiblit.
La référence américaine du brut était également aidée par une hausse moins forte que prévu des stocks de brut aux États-Unis pour la semaine terminée le 17 janvier.Selon le Département américain à l'énergie (DoE), les réserves de brut ont progressé de 1 million de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient en moyenne sur une hausse de 1,2 million de barils.
Cette hausse a été principalement causée par la combinaison d'une moindre activité des raffineries et une augmentation des importations de brut, expliquait Abhishek Deshpande, analyste de Natixis.
Ces stocks avaient reculé de plus de 40 millions de barils au cours des sept semaines précédentes.
Les réserves d'essence ont de leur côté progressé de 2,1 millions de barils, dépassant légèrement les prévisions des experts (+1,7 million de barils).
Quant aux réserves de produits distillés, qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage, elles ont reculé de 3,2 millions de barils, soit bien plus que la baisse de 800.000 barils anticipée par les analystes. Et ce à cause d'une forte demande de fioul de chauffage, notait M. Deshpande.
De son côté, le Brent restait pénalisé par de faibles données chinoises, qui ont probablement refroidi les espoirs d'une robuste demande de pétrole, selon Commerzbank.
La production manufacturière en Chine s'est ainsi contractée en janvier pour la première fois depuis six mois, selon un indicateur provisoire publié jeudi par la banque HSBC et venant confirmer le ralentissement du deuxième consommateur mondial de brut.
Les perspectives d'une hausse de la demande mondiale de brut en 2014 avaient alimenté une forte poussée des cours du brut ces deux derniers jours, le WTI clôturant même mercredi à son plus haut depuis le début de l'année (96,73 dollars).