Le pétrole en petite baisse dans un marché hésitant face à la reprise du dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 13 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars perdait 27 cents à 31,45 dollars.
L'évolution du prix du pétrole s'est faite en dents de scie vendredi, dans une faible marge, "alternant la plupart du temps entre des gains et pertes de +1% et -1%", relevait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
De son côté, Fawad Razaqzada, analyste chez City Index, estimait que le pétrole avait connu une semaine étrange, bondissant mercredi grâce à l'affaiblissement du dollar et malgré la forte hausse des stocks américains de brut, mais abandonnant à nouveau la plupart de ses gains vendredi alors que le billet vert a repris du poil de la bête.
Le dollar, plombé par de mauvais indicateurs américains qui ont renforcé les craintes de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) opter pour la prudence et hésiter à continuer sur sa lancée de resserrement monétaire, est en effet tombé vendredi à un nouveau plus bas depuis fin octobre face à l'euro.
Or, tout affaiblissement du billet vert profite au pétrole, dont les achats sont libellés en billets verts et donc rendus moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
En outre, la reprise des prix était entravée par "les attentes décroissantes d'une réunion d'urgence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)", commentait de son côté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Les analystes de Commerzbank estimaient pour leur part ainsi que toute reprise durable des prix était conditionnée à la baisse de la production américaine, qui devrait être confortée par un nouveau déclin du nombre de puits en activité aux États-Unis, selon les chiffres du groupe privé Baker Hughes attendus ce vendredi.
(c) AFP