Le pétrole en faible hausse dans un marché prudent face à la surabondance d'offre
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 14 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 20 cents à 44,80 dollars.
Le prix sur le baril de brut restait faible ce matin alors que les signes de ralentissement de la demande sont toujours présents, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Selon lui, la prévision d'un hiver doux en Europe et en Amérique du Nord constituent des signes supplémentaires que l'excès d'offre d'or noir sur le marché n'est pas prêt de se résorber.
Même si la chute des prix du brut a été temporairement enrayée en fin de semaine dernière par le regain d'optimisme sur les marchés boursiers et par la nouvelle baisse du taux directeur de la banque centrale chinoise, les fondamentaux du marché demeurent baissiers, estimaient également les analystes de PVM.
Comme l'ont démontré les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) sur les stocks américains de brut, le fait demeure que les Etats-Unis sont très bien pourvus en pétrole, ajoutaient-ils.De leur côté, les analystes de Commerzbank jugeaient que la seule chose empêchant les prix de poursuivre leur déclin malgré la surabondance d'offre étaient les perspectives à plus long terme, et notamment celles d'une réduction des investissements dans l'industrie pétrolière.
Les producteurs de pétrole aux Etats-Unis font dans tous les cas preuve de prudence: bien que le nombre de puits de pétrole en activité n'a reculé que d'une unité la semaine dernière par rapport à la précédente, il a toutefois atteint un nouveau plus bas de 594, son minimum en cinq bonnes années, soulignaient-ils.
Ainsi, selon eux, la perspective d'une baisse de l'offre américaine à moyen-terme est ce qui maintient les cours de brut à leur niveau actuel.
(c) AFP