Le pétrole chute à son plus bas niveau en 5 ans à New York et à Londres
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a chuté de 2,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 60,94 dollars, sa plus faible clôture depuis juillet 2009.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a terminé à 64,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 2,60 dollars par rapport à la clôture de mardi. Il s'agit aussi de son plus bas niveau depuis juillet 2009.
Les prix du pétrole sont de nouveau sous pression après la révision à la baisse par l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de ses estimations de consommation mondiale de pétrole, a commenté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.
Le cartel de douze pays, qui pompe environ un tiers du brut mondial, prévoit désormais une hausse de la demande de 1,12 million de barils par jour (mbj) en 2015, à 92,26 mbj, contre une augmentation de 1,19 mbj jusqu'à présent.
L'opep a également réduit ses estimations de demande pour sa propre production à 28,9 mbj, tout en réaffirmant son désir de maintenir son quota de production à 30 millions de barils par jour, a souligné Matt Smith de Schneider Electric.
Parallèlement de récents commentaires du ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, suggèrent que l'Arabie saoudite n'a pas de raison de réduire sa production, ce qui soulève de sérieuses questions sur la capacité du cartel à rééquilibrer le marché, a relevé Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.La chute des cours a été renforcée par une hausse surprise des stocks de brut aux États-Unis mercredi qui, selon des chiffres publiés par le département américain de l'Énergie (DoE), ont progressé de 1,5 million de barils lors de la semaine achevée le 5 décembre et ce malgré une nette accélération de la cadence des raffineries, a remarqué Andy Lipow.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) et d'essence ont, elles, progressé respectivement de 5,6 millions de barils et 8,2 millions de barils, signe d'une consommation à la peine.